Lucile Maschino

MICHEL VOLEAU Photographe, Las Terrenas

HISTOIRES DE VOIR

A l’instar des rochers de Las Ballenas, des motoconchos ou des échoppes, Michel fait partie intégrante du paysage de notre village. Il faut dire que cela fait 33 ans que sa silhouette dégingandée arpente les rues et les plages de Las Terrenas.

C’est aux Beaux Arts de Nantes, sa ville natale, qu’il apprend comme il aime le dire «à voir ce qu’il regarde» et que lui vient l’amour de la photographie.

Il fait ses premiers pas comme photographe indépendant au sein de la prestigieuse agence de presse française Gama, attiré par de périlleuses missions en terrains mouvementés sur le continent africain. Après une année fantastique passée à Djibouti où il adopte un bébé guépard, un souvenir impérissable, il se rend au Brésil. A Rio, il se spécialise dans la photographie de cinéma et s’immerge dans le monde de la mode.

C’est en 1985 qu’il pose ses valises à Las Terrenas. A cette époque, seuls quelques pionniers audacieux osaient s’aventurer dans ce petit village sans eau, ni électricité, sans téléphone ni moyens de transport. Michel tombe immédiatement amoureux de l’endroit et d’une bicoque posée sur la plage. Il se l’offre, la consolide, la transforme et, conscient de l’attrait du village sur les étrangers, y installe la toute première Agence Immobilière de Las Terrenas. Finalement, il en fait sa demeure où très vite ses copains affluent. La table de Michel est bonne, les apéritifs s’éternisent devant un panorama à couper le souffle! Il lui vient alors l’idée d’en faire profiter tout le monde et de transformer cet endroit en bar, c’est ainsi que l’inoubliable Syroz a vu le jour. Lieu authentique, décor grandiose, musique enivrante et sublimes cocktails, expatriés de tous poils, épicuriens, jolies femmes et jeunes dandys y établirent leur quartier général.

 

Aujourd’hui le Syroz est devenu le XO et Michel est revenu à sa première passion, la photo. En se baladant sur les plages de Las Terrenas ou du Brésil, son œil aguerri fut attiré par un monde étrange que lui seul était capable de deviner, dissimulé sur les coques abîmées des barques de pêcheurs.

Ces détails, invisibles ou anodins, pour le commun des mortels, interpellent l’artiste qui vit en lui. Sans intention particulière, il se met alors à photographier ces « accidents» de barques. Le résultat est surprenant et fascinant. Et à travers des clichés poétiques nous pénétrons à notre tour, dans son monde imaginaire, peuplé de créatures étranges qui prennent un malin plaisir à nous observer. Gargouilles, oursons, chiens, chats, toucans, rhinocéros, africaine, paysages… personnages incongrus ou scènes bucoliques, naissent et s’animent devant nos yeux ébahis. Et son audacieuse et ludique aventure photographique devient « Histoires de Voir », le coup de cœur d’un photographe un brin fantasque pour un monde imaginaire.

On trouve certaines de ses photos chez Terrenas en Plata Concept Store à Puerto Plaza.

 

Doris Voleau

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